HISTOIRE DES COIFFES
LES COIFFES REGIONALES
LA FABRICATION DES COIFFES
LE COSTUME DE DEUIL
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Paimpolaises en coiffe pour l'élection de la reine de Paimpol en 1927
Le costume de fête des petites filles était agrémenté d'une coiffe et d'une collerette de dentelle finement crochetée et brodée à la main
Les femmes portaient la coiffe à Paimpol, en forme de cornette majestueusement ailée ou repliée vers l'arrière ou celle du Trégor, plus simple, à deux pans retombant en pointe
Les costumes du Pays du Goélo ont inspiré de nombreux photographes et ont fait l'objet de nombreuses publications
Théodore Botrel faisait illustrer ses chansons, poèmes et romans par Emile Hamonic, peintre et photographe, éditeur d'ouvrages sur Paimpol et toute la Bretagne
HISTOIRE DES COIFFES
Cayons, barbichets ou penn'sardin, des coiffes aux mille noms dressaient sur la tête de nos ancêtres, de fragiles édifices de tissus légers et raffinés : tulle, mousseline et dentelle étaient à l'honneur
Les coiffes multiples, qui ont pratiquement disparu aujourd'hui, ont très largement évolué et fournissent quantités d'informations sur nos ancêtres.
C'est au XIXème siècle que se développe l'intérêt pour le costume ancien et pour sa collecte
Nous sommes entrés dans l'ethno-histoire des coiffes. Une histoire conséquente puisqu' aujourd'hui 3000 variétés différentes au moins sont recensées
Depuis le XIVème siècle, les coiffes paysannes se présentent comme un morceau de linge soit noué sur le devant, soit pendant sur les épaules
Les hautes coiffes normandes pourraient dériver du hennin médiéval
Mais il y aurait plutôt similitude de formes, car trop de siècles les séparent les uns des autres
En revanche au XIVème siècle, la similarité du chapeau que porte la " Rustique de Bresse" avec le traditionnel brelot bressan, laisse perplexe.
De même, la coiffe appelée " frontière" en Savoie, avec sa corne qui avance sur le front, n'est pas sans rappeler la coiffe de Catherine de Médicis
Les innombrables coiffes sont, en fait, le résultat de l'invention des femmes elles-mêmes , se surpassant dans les travaux de montage, assemblage et ornementation
Jusqu'au XVIIIème sècle, les femmes des classes supérieures ont porté des coiffes qui évoluaient avec la mode, en fins tissus, ornées de flots de dentelles et de rubans
C'est après la Révolution, avec la fin des lois somptuaires, que les coiffes vont s'épanouir et se diversifier dans le monde rural, alors qu'elles disparaissent de la garde-robe des femmes élégantes.Une plus grande richesse des campagnes, l'affirmation d'une identité des bourgs et des villages vont permettre la multiplication des coiffes et des bonnets ornés
Les coiffes se sont portées jusqu'au début du XXème siècle, puis se sont trouvées en concurrence avec la mode des villes qui laissait les cheveux libres ou proposait le port du chapeau
Elles disparaissent plus ou moins rapidement selon les régions. Dans le Centre, elles sont encore très présentes en 1900, mais en 1920, elles ne sont plus portées que par les vieilles femmes
Au moment de la Seconde Guerre Mondiale, en Bretagne, toutes les Lorientaises portent encore leur petite coiffe plate.
La coiffe est l'élément le plus individualisé du costume, variant de village en villageet parfois même de hameau en hameau.
Aujourd'hui les quelques "pains de sucre " bigoudens encore portés font le bonheur des médias.
Les dernières coiffes portées, l'ont été par des femmes de milieux modestes
Les lingères et repasseuses de fin, les dentellières et brodeuses ont disparu
Seuls quelques groupes folkloriques s'attachent à la préservation de ce savoir-faire
En même temps qu'elle est création individuelle, la coiffe est un signe d'appartenance
Elle donne l'origine géographique, le milIeu social.
Elle témoigne aussi du genre de vie : maîtresse de ferme, servante, artisane ou femme de pêcheur
Voir quelques définition des termes anciens des vêtements et du textile :[ clic ]
COIFFES REGIONALES
ne manquez pas de visiter le site des coiffes bretonnes
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BREHAT
le costume typique avec le grand châle et la coiffure nommée " capot bréhatin" pouvait être blanc ou noir, longtemps porté, il a complètement disparu
Coiffe d'Aven
Coiffe du Pays Glazik
Bigoudens
Chapeau breton
Les coiffes de Lamballe
Coiffe de tous les jours
et coiffe des jours de fête
Guingamp
LA FABRICATION DES COIFFES
L' essor des classes aisées se diversifient beaucoup jusqu'à la fin du 18ème siècle, celles des classes les plus défavorisées changent peu
Au 19ème siècle, les coiffes disparaissent dans les huates classes, remplacées par le chapeau et par l'intérêt porté à la coifure
Par contre elles se mulitplient et se différencient tout le costume chez les paysannes et les artisanes
La coiffe sera l'élément du costume régional qui subsistera le plus longtemps, même que quand les autres vêtements sont déjà abandonnés
Même si la robe de mariage devient urbaine, la coiffe reste régionale
La coiffe est l' élément le plus individualisé du costume régional d'autrefois, différente de village à village, de hameau en hameau
Leur fabrication pouvait varier considérablement d'un modèle à l'autre
On a répertorié 3000 coiffes différentes en France
Selon les régions, la fabrication des coiffes relève d'une confection domestique ou artisanale
Leur grande diversité s'accompagne d'une morphologie qui peut varier considérablement
Mais on peut noter les constantes suivantes :
La pièce la plus développée est souvent le fond
Au fond est rattachée la passe qui couvre le dessus de la tête
Un bavolet descendant vers le cou peut allonger la coiffe sur l'arrière
Les barbes ou brides se noent souvent sous le menton
Le devant de la passe est orné de volants, de ruchés ou de dentelles
Les formes vont des simples bonnets, comme la "broyaude" , à des coiffes plus élaborées comme la "frontière", héritée de Catherine de Médicis, qui avance en triangle sur le front
Cette coiffe est celel de la vallée de la Tarentaise au coeur des Alpes
Le "capuelt" des Pyrénées se présente comme une simple pièce de drap pouvant être repliée pour faciliter le portage sur la tête
Une autre coiffe complexe est celle de Saint Briac en Ille et Villaine , le "petit coq", qui rappelle pâr sa forme la crête d ' un coq et dont la toile présente un très fin plissé à l'ongle
Le simple mouchoir noué, " en cravatte " ou " en marmotte" en Limousin marquait les jours de labeur
Selon les régions les différences des coiffes des jours de fête et du quotidien sont plus ou moins marquées
La Kichenote est une coiffe de travail en région Champagne pour les vendanges par exemple
A Oléron elle est de fabrication domestique, réalisée par les femmes qui utilisaient un patron qu'elles se passaient de génération en génération et ce façonnage repésentait une demi journée de travail