Historique
Jean-Baptiste Bousquet, maitre pipier (fabricant de pipes en terre ) arrive de la région de Marseille entre 1690 et 1699. Il est accompagné ou rejoint par son fils Pierre, maitre faïencier qui lui succédera en 1708. Très vite, en plus des pipes en terre, ils fabriquent toutes sortes de vaisselle en faïence. Cette vaisselle, des objets utilitaires, principalement des écuelles à soupe et des pichets est vendue régionalement par les colporteurs. Dans le même temps il y a une demande de pièces de prestige pour remplacer la vaisselle d'argent qui a été réquisitionnée et fondue par le roi Louis XIV.
Pierre Bellevaux, ouvrier faïencier de la région de Nevers, se marie avec sa fille. Il apporte les techniques et les couleurs de la faïence de Nevers Marié avec sa petite fille, Pierre Clément Coussy, héritier d'un faïencier de Rouen fait le choix de Quimper et en 1770 il emploie 80 salariés. En 1782 il laisse l'entreprise à son gendre, Antoine de la Hubaudière. A cette époque, deux autres faïenciers se sont installés à Quimper, François Ecouly puis Guillaume Dumaine de la josserie.
Après une période de baisse d'activité en quantité et en qualité, la fin du XIX° siècle voit un renouveau avec la redécouverte du "vieux Quimper", l'intérêt des romantiques, l'apport de peintres puis l'apparition du "petit breton" vers 1860.
Caractéristiques
Elle a toujours été décorée et peinte à la main.
La peinture du Quimper peut se faire sur émail, dite"à cru" ou sous émail. Cette peinture se fait au pinceau ou à l'éponge, parfois ,pour des pièces complexes avec l'utilisation d'un poncif ( calque à petits trous).
Les motifs caractéristiques traditionnels sont les motifs floraux, colorés et luxuriants et après 1860 le "petit breton" à la fois stylisé et naïf, représentant intemporel de la Bretagne.
Artistes
En 1875, Alfred Beau s'associe à la faïencerie Porquier. Il crée des décors somptueux, la série botanique à bord jaune ( dont 122 modèles différents sont recensés), les scènes bretonnes et les scènes des légendes.
Théophile Deyrolle, le fondateur de l'école de peinture de Concarneau dessine quelques pièces et les manufactures HB et Henriot éditent des pièces inspirées notamment des dessins d'Olivier Perrin.
Les faïenceries
HB Henriot : Héritière directe de la fabrique créée par Bousquet en 1699 dans le quartier de Locmaria à Quimper, HB Henriot est, de fait, une des plus anciennes entreprises françaises encore en activité. Elle est constituée de la réunion des faienceries HB et Henriot en 1969.
HB : HB sont les initiales de Hubaudière et de Bousquet.
Cette faïencerie fut fondée par Jean-Baptiste Bousquet. Par alliance, elle passa à Pierre Bellevaux puis à Pierre Caussy. En 1805, De la Hubaudière, gendre de Caussy, prenait les rènes de la fabrique.
Henriot : À l'origine une faïencerie fondée par Guillaume Dumaine elle s'appela Dumaine fils. Elle doit son nom à son troisième propriétaire Jules Henriot.
Fouillen fonde sa manufacture en 1945. Cette production est caractérisée par toute une gamme de bruns, et des pièces extrêmement originales. Son fils Maurice, en 1980, doit se séparer de ses ouvriers mais continue à assurer, seul, une petite production.
Keraluc fondée en 1946 par Victor Lucas. Il s'entoure d'artistes qui savent faire revivre le fonds ancien et aussi apporter de la nouveauté. Après 1958 elle se spécialise dans le travail du grès. Elle ferme ses portes en 1984. La marque a été rachetée par "Faïenceries de Quimper HB-Henri